Les travaux sur le patrimoine bâti

Sammy Stofferis, architecte du patrimoine, gérant de l’agence Umbra Recta, exerce depuis plus de 17 ans dans le domaine du patrimoine bâti.

Les espaces patrimoniaux remarquables

Le principe des espaces protégés est de promouvoir une architecture, un urbanisme et un paysage de qualité s’intégrant harmonieusement dans le milieu environnant, notamment en respectant les continuités d’échelles, de volumes, de matériaux ou de formes. Trois types d’espace protégé existent.

Premièrement, un site patrimonial remarquable (SPR) est une ville, un village ou un quartier dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, du point de vue architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public. Ce classement se substitue aux anciens espaces protégés :

  • les secteurs sauvegardés,
  • les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP),
  • les aires de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP).

Ensuite, la protection des abords de Monuments historiques participe à la conservation et mise en valeur de son environnement architectural, urbain et paysager. Il s’agit soit d’un périmètre délimité des abords, soit, d’une covisibilité dans un périmètre de 500 mètres autour du Monument historique.

Enfin, les sites classés et inscrits s’attachent à la conservation et à la mise en valeur des paysages présentant un intérêt général. Le code de l’environnement régit la protection des sites classés et inscrits.

Pour les immeubles situés dans un espace protégé, les propriétaires demandent une autorisation de travaux selon le code de l’urbanisme. L’architecte des bâtiments de France donne son avis.

Éléments bâtis et périmètres d’intérêt patrimoniaux

Au-delà d’un patrimoine remarquable, reconnu et préservé se développe un patrimoine plus discret, dit ordinaire. Les éléments bâtis (EBP) et périmètres d’intérêt patrimoniaux (PIP) sont définis dans le plan local d’urbanisme (PLU-H).

D’une part, l’identification des éléments bâtis patrimoniaux a pour objectif d’assurer la préservation de leurs caractéristiques, par leur mise en valeur, leur restauration ou leur transformation. D’autre part, la délimitation de périmètres d’intérêt patrimoniaux vise à garantir la préservation de caractéristiques urbaines d’un secteur.

La mise en évidence de ce patrimoine dans le plan local d’urbanisme implique des recommandations ou des prescriptions en cas de travaux.

Le patrimoine bâti non-protégé

De nombreux immeubles anciens possèdent un caractère patrimonial sans être pour autant réglementairement protégés. Ils méritent également une attention particulière en cas de travaux.

Certains de ces édifices rentrent dans le cadre d’une labellisation. Parmi ces labels, on note ceux du ministère de la Culture : les labels « architecture contemporaine remarquable » et « Ville et Pays d’art et d’histoire ».

Le label « Architecture contemporaine remarquable » succède au label « Patrimoine du XXe siècle ». Il signale les édifices et productions de moins de 100 ans présentant un intérêt architectural (non protégés au titre des Monuments historiques). Il indique des œuvres notoires, singulières, innovantes, appartenant à un mouvement architectural.

Le label « Ville et Pays d’art et d’histoire » est attribué aux communes qui s’engagent dans une démarche active de connaissance et conservation de leur patrimoine.

Le choix de l’architecte du patrimoine et de l’agence Umbra Recta

Il est recommandé de faire appel à un architecte maître d’œuvre dans tous les cas. Sauf exceptions, le recours à un architecte est obligatoire pour tous les permis de construire. L’expertise des architectes du patrimoine dans le domaine de la restauration du bâti ancien reste essentielle.

Sammy Stofferis, architecte du patrimoine, gérant de l’agence Umbra Recta, exerce depuis plus de 17 ans dans le domaine du patrimoine bâti.